Religions Hindoue et Bouddhiste

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Assimilation de la mythologie hindoue par le bouddhisme

Le bouddhisme est à l'origine la doctrine morale et spirituelle de Siddharta, l'humain qui devint le Bouddha - l'éclairé. Mais assez vite une mythologie s'est ajoutée dessus. beaucoup des anciens dieux de la mythologie hindoue ont été récupérés, mais il n'est plus besoin de leur faire des sacrifices (il vaut mieux donner aux moines bouddhistes qui mendient sur les chemins car ils n'ont pas le droit de travailler pour manger), et ils sont inférieurs à l'humain qui a atteint l'état de Bouddha.
La légende dit qu'il y eut six bouddhas - six humains éclairés - avant Siddharta, mais ils atteignirent le Nirvana immédiatement, comme ils pouvaient espérer le faire, alors que Siddharta choisit de rester sur terre pour apporter son enseignement aux humains. Il y aura un huitième bouddha, un jour...
Il y a aussi cinq bouddhas de méditation - c'est-à-dire des bouddhas qui correspondent à une entité abstraite, une vertu, et n'ont jamais été humains. Il y a aussi les boddhisattvas : ce sont ceux qui pourraient atteindre l'illumination mais qui ont choisi de ne pas le faire, ainsi ils pourront rester plus longtemps sur terre pour aider les malheureux. L'un d'entre eux est Maitreya, celui qui sera le huitième bouddha.
Ceux-là sont les plus importants du bouddhisme, mais il est également d'autres créatures supérieures aux humains, dont une bonne partie mais pas tous sont issus des dieux de la mythologie hindoue en leur enlevant un peu de pouvoir et en changeant leur rôle. Leur nouveau rôle est dans la majorité des cas de protéger le monde contre les démons. Parmi les plus importants, on trouve les protecteurs des quatre points cardinaux, Vaishravana au nord, Dhritarashtra à l'est, Virupaksha à l'ouest et Virudhaka au sud. (Ceux-là n'existent pas dans l'hindouïsme). Il y a aussi les dix rois des dix enfers, dont le chef est Yamaraja (qui est le dieu des morts hindou).
En dehors de ceux-là, il existe huit classes de créatures protectrices du monde : Les Nagas (dragons), les Garudas (esprits-oiseaux, en guerre perpétuelle contre les Nagas), les Yakshas (esprits de la nature), les Gandharvas (musiciens du palais d'Indra, dont on parlera plus tard), les Asuras (en guerre perpétuelle contre les Devas. Généralement considérés comme malfaisants, et pourtant ils font aussi partie des protecteurs du monde), les Mahoragas (hommes-serpents), les Kimnaras (hommes-chevaux, musiciens aussi) et enfin les Devas, qui sont les plus importants de tous. Ils sont d'apparence humaine, et vivent beaucoup plus longtemps que les humains, mais ne sont pas immortels (celà s'applique d'ailleurs à toutes les classes de protecteurs). Seul celui qui a atteint le Nirvana est éternel. Parfois on rajoute à cette liste, ou on remplace quelqu'un par les Rashkasas, qui sont des esprits généralement indisciplinés et maléfiques mais dont certains guerroient sous les ordres de Vaishravana.
À peu près tous les dieux qui ont été récupérés du panthéon hindouïste sont des Devas. On y retrouve entre autres Indra, qui est le chef des Deva, Agni, Varuna, Brahma, Vishnou parfois, Vayu (dieu du vent), Surya et Soma, plus quelques autres que je ne connais pas, je ne sais pas s'ils sont inventés par le bouddhisme ou si ce sont des dieux mineurs dans l'hindouïsme : Nurriti, Ishana, Prithivi...
Les boddhisattvas les plus connus au Japon sont Kannon (Kuan-yin), déesse de la compassion, Jizo, patron des voyageurs, des enfants et des femmes enceintes, et Miroku (Maitreya).

Bases de la mythologie hindoue

Par son abondance, sa richesse, sa variété, la mythologie indienne peut rivaliser avec la totalité des mythologies européennes. Tout au long de son histoire, l'Inde témoigne d'incessants échanges culturels entre ses multiples communautés linguistiques, sociales et religieuses. Si les langues vernaculaires ont toujours véhiculé un énorme fonds de récits traditionnels, c'est cependant grâce au sanskrit qu'ont été transmis et popularisés dans tout le sous-continent la plupart des grands mythes, répartis en recueils appelés Purana, "récits anciens".
A partir du IVe siècle de notre ère, ces derniers sont devenus les principaux conservatoires des traditions religieuses et mythiques, prenant le pas sur les épopées du Mahabharata et du Ramayana.
Caractéristique de la pensée indienne, l'antagonisme entre création et destruction constitue un thème central autour duquel le mythe s'élabore dans toute sa diversité. Ainsi l'ordre universel surgit-il du chaos pour finalement s'y dissoudre, avant de renaître, en un cycle éternel. Une autre conception essentielle veut que la nature réelle du monde n'apparaisse pas d'emblée dans ses manifestations; aussi tout phénomène est-il, en un sens, illusoire. Enfin, il faut savoir que les conteurs manipulent parfois les données d'un mythe au point que leur version peut sembler délibérément en contradiction avec les autres.
A mesure que se développait l'hindouisme, l'ensemble des dieux les plus anciens (au nombre de 33) du panthéon védique s'est vu remplacé par la Trimurti, la Trinité, réunion formelle des dieux, Créateur du cosmos; Vishnu, Préservateur de celui-ci, et Shiva, le Destructeur, les deux derniers devenant prépondérants. Plus récemment, le groupe des cinq divinités Vishnu, Shiva, Devi, Surya et Ganesha a conquis une popularité plus grande encore.

Mythologie indienne (hindouisme)

Les premières formes de mythologie indo-européenne largement attestées proviennent du Rig-Veda indien, probablement composé entre 1500 et 800 av. J.-C.
À cette époque, le dieu Varuna apparaît comme le maître tout-puissant de la connaissance et de la magie, qui préside au spectacle changeant de l'Univers. On l'invoque souvent avec Mitra, le dieu solaire, qui, prenant le parti de l'humanité, légifère, établit des contrats et assure le bien-être de la société. Toutefois, le dieu suprême du Rig-Veda est Indra, le guerrier.

La mythologie indienne est en constante évolution, des dieux secondaires du Rig-Veda accédant à un rôle de premier plan dans les textes ultérieurs, védiques entre autres. Il en est ainsi de Prajapati, qui succède à Varuna dans ses fonctions d'arbitre de l'ordre du cosmos. Deux autres divinités importantes associées aux rites sont Agni et Soma. Agni est le dieu du Feu, l'illuminateur et l'agent sacrificiel. Élément très ancien de la religion indo-européenne, le culte du feu conserva une place de premier plan au sein de la religion et de la mythologie iraniennes. Le dieu Soma est souvent assimilé au breuvage divin qui donne à Indra le pouvoir de vaincre le dragon. Avec sa double qualité de filtre et de dieu, le “Soma” confère force, perspicacité et immortalité, tout en instaurant une certaine relation entre le prêtre et la divinité.

Dans les traditions hindouistes plus récentes apparaît une nouvelle triade: Brahma, le créateur; Vishnu, le gardien de l'Univers; Çiva, le destructeur. Vishnu est avant tout adoré dans ses avatars – c'est-à-dire ses incarnations – Rama et Krishna, les principaux personnages des épopées du Ramayana et du Mahabharata , dans lesquelles le dieu revêt une forme humaine pour remettre bon ordre dans la société. Quant à Çiva, c'est un personnage ambivalent, un solitaire en quête de la connaissance par des pratiques ascétiques, qui lui font rejeter la vie en société: marginal, c'est aussi un destructeur.

Origine du monde : sacrifice et conflit (hindouisme)

Selon la pensée indienne, plutôt q'un acte de création, l'origine du monde est un acte d'organisation du chaos en un ordre universel - un aspect sur lequel s'accordent aussi bien les mythes cosmogoniques que les canons théologiques. Les divers mythes d'origine comprennent une variétés de métaphores pittoresques, suggérées par toutes sortes d'activités humaines.
Dans la littérature védique tardive en particulier, les images s'inspirent du sacrifice d'un animal. Ainsi un hymne dit-il que le premier sacrifice -celui de la création- fut accompli par Vishvakarman, "l'artisan de tout". Un autre affirme que l'objet du premier sacrifice fut Purusha, l'Homme cosmique primordial, dont les différentes parties du corps donnèrent naissance à toutes les entités de l'univers, des dieux védiques traditionnels à l'homme et aux animaux, en passant par l'Ether, le Ciel, la Terre. Toutefois, seul un quart de sa personne est ainsi manifesté, les trois autres quarts constituant l'immortalité, au paradis. A l'image de ce concept de sacrifice primordial, les rites sacrificiels accomplis par les hommes sont considérés comme une réactivation de la création, et , à ce titre, essentiels à l'équilibre universel.
Dès l'époque des hymnes védiques, il est fait allusion à l'Oeuf d'Or cosmique flottant sur les eaux du chaos originel, et d'où naquit la divinité première en tant que créatrice ou ordonnatrice du monde. Cette analogie avec la gestation est plus explicite encore dans plusieurs mythes dont le plus connu a trait à Prajapati, seigneur des Créatures. Engendrant les êtres divins par le seul pouvoir de son ascèse, Prajapati éprouva cependant une attirance incestueuse envers l'Aurore, sa fille. Terrifiée, humiliée, l'Aurore se changea alors en biche, tandis que Prajapati, aussitôt transformé en cerf, laissa, dans sa poursuite, sa semence échapper sur la Terre, donnant ainsi naissance aux premiers hommes. Une autre version de ce mythe affirme que Prajapati, adoptant successivement chaque forme animale, s'unit charnellement, de fait, à l'Aurore, procréant ainsi "tous les couples, jusqu'aux fourmis".
Il arrive également que les parents divins soient le Ciel et la Terre. Dans certains hymnes, c'est la céleste déesse Aditi, "l'infinie", qui, fécondée par Daksha, "l'expert" (en rituels), donna le jour aux sept dieux principaux, les Aditya, ainsi qu'au Soleil, huitième dieu primitivement mort-né. Ces dieux auraient ensuite fait émerger le cosmos du chaos. Incarnant deux principes originels interdépendants, Daksha et Aditi forment un couple indissociable : Aditi n'existerait pas sans Daksha, tandis que Daksha lui-même procède d' Aditi.
Parfois c'est une divinité védique mineure, Tvashtri, artisan ou architecte divin souvent assimilé à Vishvakarman, qui est considéré comme le créateur du Ciel et de la Terre, voire de toutes les formes. Un hymne interroge : "De quel bois, de quelle essence tirèrent-ils le Ciel et la Terre ?", tandis qu'un autre, donnant Vishvakarman pour officiant du premier sacrifice, évoque le travail du potier et du forgeron. Pourtant le rôle cosmogonique de Tvashtri n'est parfois que secondaire, comme lorsqu'il façonne l'éclair Vajra avec lequel Indra tuera le démon Vritra pour stabiliser la terre et délivrer les eaux du ciel. Exemple de création née du conflit, le meurtre de Vritra se situe dans la perspective du grand antagonisme entre les Deva, dieux favorables à l'humanité, et les Asura et Danava "anti dieux" et titans.

Ramayana (hindouisme)

Epopée religieuse (Rama, Hanuman, Sita, Ravana)

Le Ramayana

Il y avait un roi nommé Dasaratha qui se lamentait de ne pas avoir d'enfants. Un jour, son conseiller, le sage Vasishta, lui proposa de faire un sacrifice aux dieux pour y remédier. Dasaratha était bon et pieux, aussi les dieux l'entendirent, et ils décidèrent, pendant qu'ils y étaient, que Vishnou s'incarnerait dans un des fils du roi, pour protéger le monde contre les Rakshasas, en particulier l'un d'entre eux, Ravana, qui avait par ses prières obtenu l'invulnérabilité contre les devas et les Rakshasas. Le roi avait trois épouses, Kausalya, Sumitra et Kaikeyi. La première fut la mère de Rama, l'incarnation de Vishnou. La seconde eut deux fils nommés Lakshmana et Satrughna, et la troisième accoucha d'un fils nommé Bharata.
Les enfants grandirent ensemble et reçurent l'instruction du sage Vasishta. Rama et Lakshmana étaient inséparables, de même que Bharata et Satrughna. Un jour, le sage Viswamitra vint voir Dasaratha et lui demanda de lui confier Rama pour qu'il l'emmène affronter les démons avec lui. Le roi était inquiet, mais finit par accepter. Rama partit avec Viswamitra, et naturellement Lakshmana partit avec lui. Le sage leur enseigna tous ses secrets guerriers, puis les envoya affronter la rakshasa Tataka, et ses fils Subhahu et Maricha. Rama tua Tataka et Subhahu, et précipita Maricha au-delà des mers d'une flèche.
Au retour, Viswamitra les emmmena voir l'arc de Shiva. Il appartenait au roi Janaka, dont la fille était la plus belle au monde. Elle s'appelait Sita, et le roi avait juré de ne la donner qu'à un homme qui saurait bander l'arc de Shiva. Et Rama, sans effort apparent, souleva et banda l'arc de Shiva...
Le mariage de Rama et Sita fut grandiose. Après cela, il rentra à la cour du roi son père. Les nouveaux époux s'aimaient à la folie, et le bonheur rendait Sita encore plus belle de jour en jour.
Le roi Dasaratha décida de laisser son trône à Rama et de se retirer. Mais son épouse favorite, Kaikeyi, craignait cet événement. Elle aurait préféré voir son propre fils Bharata sur le trône. Elle avait aimé Rama autrefois, mais les médisances d'une servante laide et malfaisante avaient changé son coeur.
Elle demanda à Dasaratha de lui accorder deux voeux, ce qu'il fit sans hésitation et sans méfiance. Puis elle les lui révéla : elle voulait que son fils reçoive la couronne et que Rama soit exilé et vive en ermite pendant quatorze ans !Le roi la supplia de revenir sur sa demande, mais il n'y avait rien à faire. Il fut contraint d'annoncer la nouvelle à Rama, qui la reçut sans colère, et assura son père qu'il l'aiderait à tenir sa promesse en s'exilant volontairement.
Rama fit ses adieux à toute sa famille, mais Sita et Lakshmana refusèrent de le quitter et partirent avec lui dans la forêt, vêtus de morceaux d'écorce. Le peuple suivit longtemps le char de Rama en lui demandant de rentrer, mais il leur demanda d'accepter Bharata comme roi, puis leur faussa compagnie. Personne parmi ses amis dans les contrées qu'il traversa ne put le convaincre de rentrer, et il finit par s'établir à un endroit magnifique, sur une colline prés d'une cascade.
Quatre jour après avoir renvoyé Rama, le vieux roi Dasaratha rendait l'âme après avoir répudié Kaikeyi. On fit mander vite Bharata, qui était en voyage diplomatique pendant tout ce temps, car il ne restait personne pour régner. Bharata fut comme frappé par la foudre en apprenant la mort de son père et l'exil de Rama. Il fut horrifié par ce que sa mère avait fait et décida d'aller chercher Rama. Bien sûr, Rama refusa encore de prendre le trône. Alors Bharata lui jura qu'il ne serait jamais que régent pendant ces quatorze années et qu'il rendrait son trône à son frère dès son retour. Il emporta les sandales de Rama et les plaça sur le trône, tandis que lui refusait de s'y asseoir.
Un jour, Rama décida d'aller s'installer en un autre lieu, dans une forêt qui était très fréquentée par les ermites. Mais en chemin, il rencontra et détruisit aussi plusieurs rakshasas. Les ermites furent enthousiastes. Pendant dix ans ils voyagèrent ainsi d'un ermitage à l'autre, puis Sita, qui devenait encore de plus en plus belle, voulut s'établir à nouveau dans un bel endroit. Parmi leurs voisins, ils avaient l'aigle Jatayu, un vieil ami de Dasaratha, mais ils avaient aussi - ils l'ignoraient - trois puissants rakshasas qui étaient une des soeurs et deux des frères de Ravana…

La seconde période religieuse dite HINDOUE

Il a fallu plus de dix siècles pour voir s'installer progressivement l'Hindouisme qui est une conception améliorée et plus pacifique de l'ancienne religion védique.
Cette période correspond à une lente mutation spirituelle durant laquelle s'est développée une nouvelle conception religieuse relative aux cycles des renaissances matérielles en fonction du mérite individuel. La religion Hindouiste enseigne à l'être humain les attitudes qui lui permette par la maîtrise du SOI, d'accéder au Paradis, mais si le pratiquant a opté pour une attitude passive et égoïste, l'humain(e) est entraîné dans un long cycle de renaissances qui passe des formes humaines diverses aux formes animales ou végétales les plus variées !...
Ce ne sont donc pas seulement les fautes graves qui entraînent l'humain vers le cycle des vies répétées mais aussi sa nonchalante indifférence.
Dans la conception hindoue de l'existence, les activités sacrées ou profanes font un tout, la vie entière de l'homme est une participation à la vie cosmique de l'Univers et s'extériorise par la pratique d'actions rituelles.
Toutes les divisions de l'espace en atomes (ou en sphères célestes) ne sont qu'une interprétation relative de notre perception. L'espace à l'intérieur d'un atome est aussi vaste que celui d'un système solaire et il ne saurait y avoir de limites au nombre des mondes contenus les uns dans les autres. Chaque fois que nous allons au fond de l'aspect d'une chose ou d'un monde, nous trouvons non plus une substance, mais un concept issu de la pensée.
Les temples n'ont qu'une importance secondaire. La nature et certains lieux de pèlerinages sont les endroits idéaux pour méditer et s'approcher mentalement des dieux par : la purification corporelle, la préparation de l'esprit de l'adorateur, le contrôle du souffle, l'art de prier et la concentration spirituelle. La maîtrise et la sincérité de ces actes peuvent amener notre esprit à l'état de contemplation.
Le culte de l'initié hindou est de deux sortes : extérieur et intérieur. Le culte de l'intérieur est pratiqué par ceux qui ont renoncé au monde et qui conditionne par la foi intérieure tous les mondes où se passent les actions extérieures. (extraits du Tantra-Samhitâ)

Le YOGIN - (extrait du Mahânirvâna Tantra)

" Le Yogin est seulement la préparation à la contemplation intérieure qui correspond au stade le plus élevé où l'être humain perçoit l' IMMENSE-Présence en toutes choses. Le stade intermédiaire est celui de la méditation et le stade inférieur est celui de la prière et des hymnes répétés. Tout en bas se situe le culte extérieur... "

A la recherche d'une Grande Autorité Suprême

Ainsi parle le très ancien texte du Bhâgavata Purâna " Que :
  • Ceux qui désirent l'illumination du savoir vénèrent l'Immensité
  • Ceux qui désirent la chance vénèrent le pouvoir d'illusion,
  • Ceux qui ont faim vénèrent " Aditi, la Mère des dieux, "
  • Ceux qui souhaitent une place au ciel " respectent tous les dieux, "
  • Ceux qui cherchent le savoir vénèrent Shiva, le Seigneur-du-sommeil
  • Ceux qui veulent accomplir leur devoir vénèrent Vishnu, qui est " l'Hymne souverain ".
    Toutes les théologies cherchent à définir les principes qui régissent notre vie spirituelle, leurs conseils doivent nous permettre de nous élever pour atteindre la lumière et la réalité divine comme nous la percevons, même si nous lui attribuons un des noms traditionnels : Yahweh, Jésus, Allah ou Vishnu... C'est toujours le même Seigneur Eternel sans visage et sans nom " celui qui est depuis toujours ... "
    Qu'un homme soit déjà réalisé ou qu'il cherche à l'être, ou qu'il soit encore sous l'emprise des attachements, il doit vénérer : " la Personne Suprême avec une profonde dévotion. "
    Ceux qui adorent pieusement d'autres dieux, c'est Moi qu'ils adorent, malgré qu'ils ignorent les rites qui conviennent (Bhagagavad-Gîtâ.) Un hindou dira " les chrétiens vénèrent Christ : un aspect de Vishnu qui n'est pas un dieu personnel mais une réalité et un principe universel. "
    Tout nom, toute forme, toutes actions sont communs à ceux qui cherchent le divin dans l'existence de toutes les créatures formant la vie sur terre. " Si un homme aspire à la vie éternelle il doit adorer le divin dans son propre coeur et s'éloigner du culte d'images et d'objets matériels qui ramènent l'être vers le cycle des vies sur Terre. "
    Dans une ancienne prière, Arjuna le dieu de la vérité, personnifie Vishnu l'Immanent comme l'Etre-Cosmique suprême, le sommet de toute existence :
  • Il avait des visages, des mains et des yeux sans nombre!
  • Cet homme universel rassemblait dans sa forme sublime et immortelle tout ce qui semble merveilleux.
  • Un millier de soleils divins apparaissant ensemble n'auraient pu approcher par leur splendeur l'éclat de cette grande âme.
  • Être divin resplendissant, je vois en Ta personne tous les dieux assemblés ainsi que tous les êtres.
  • Je vois le Créateur sur son lotus ! (ressemblance égyptienne)
  • Le Roi du Ciel, les sages et les serpents célestes.
  • Je ne vois à ta forme, ni début, ni centre, ni fin. " ETRE IMMANENT et SUPRÊME ... !
  • Je Te contemple plus haut que la voûte céleste,
  • Je ne sais où je suis,
  • je ne puis retrouver mon calme,
  • fais-moi connaître qui Tu es ? " " Bhagavad-Gîtâ XI "
  • Au-delà du Transcendant est le non-manifesté Au-delà du non-manifesté est la Personne L'au-delà de l'Au-delà c'est l'Inconnaissable. " Katha Upanishad "

    L'Etre-Cosmique : Purusha

    La personne ou Etre-Cosmique se compose de deux éléments : un élément mâle, inactif et un élément de complément féminin appelé nature (Prakiti) ces deux éléments fusionnent pour ne faire qu'une entité. Le macrocosme de l'Univers correspond au microcosme de notre corps.
    Dans l'Etre-Cosmique la somme de tous les corps physiques sont appelés " le Glorieux (Virât) " Ils forment l'univers perceptible et se trouvent gouvernés par Brahmâ, le Seigneur de l'Immensité. De même tous les corps subtils ( rayonnement, pensée positive, l'âme ) sont rattachés à l'Etre-Cosmique pour former l'Embryon d'or (Hiranya garbha) dont Vishnu l'Immanent est le gouverneur. Le corps Causal de l'Etre Cosmique appelé Omniscient est lui gouverné par Shiva, le Seigneur du Sommeil.

    La Tri-Mûrti ou Trinité hindoue

    BRAHMâ, VISHNU/SHIVA (une seule personne avec deux faces) et SHAKTI forment une TRIADE : une trinité de trois divinités, (ou tri-mûrti) qui sont les trois éléments fondamentaux de l'Hindouisme comparable à la Trinité chrétienne :
      1. BRAHMA est comparable au Dieu Créateur Originel. Moitié masculin et moitié féminin par la force de l'énergie féminine de vie que lui apporte SHAKTI la déesse de l'énergie qui donne à la fois la force, la vie,l'amour et la lumière indispensable pour animer les deux autres éléments de la Triade : Brahma, et Vishnu/Shiva.
      2. a/ VISHNU, il descend dans notre monde sous la forme de multiples incarnations dans le but de sauver des humains et des âmes justes en difficultés. Sa 2ème fonction : enseigner aux humains le chemin menant au Royaume des Cieux.
      b/ SHIVA la seconde figure de Vishnu, il règle le destin des humains et juge leurs âmes. Il peut enlever la vie ou la recycler. En tant que Progéniteur Suprême, son symbole est le LINGUA (Phallus) ou organe de procréation dont Shakti ou Sati son épouse sont le Yoni (la matrice) indispensable pour vivifier le sperme.
      3. SHAKTI - déesse de l'énergie omniprésente. Elle est aussi la tendance cohésive (Sattva) indispensable pour animer (vivifier) les corps inertes des trois grandes divinités masculines. Sortie de Brahmâ, elle est le substrat de sa pensée, une forme de la Déesse-Mère que vénéraient déjà les hommes de l'Antiquité.
    Son énergie invisible comme celle du vent est rafraîchissante comme un doux zéphyr ou violente comme la tempête qui déchaîne les Océans.
    Comparable à l'Esprit-Saint des chrétiens, elle est légère comme l'envol d'une colombe ou comme une langue de feu, elle réchauffe les coeurs des êtres vivants dans le monde froid et matérialiste.
    Elle est l' étoile qui au milieu de la nuit donne un repère dans le ciel pour montrer le chemin aux voyageurs désireux de s'orienter au milieu de l'immense océan de la vie.

    VISHNU: L'IMMANENT

    Vishnu est dans la religion Hindoue le centre de l'Univers, le symbole de l'union, de l'amour, de la vérité et de la lumière.
    Il représente également les forces positives de la matière, les racines de la vie. Il est Celui qui pénètre tout, même nos pensées les plus intimes. Il entoure tout, s'infiltre partout et se répand en se divisant tout en restant entier.
    Comme le courant électrique circule grâce à ses deux pôles, Vishnu possède aussi deux faces : sa face positive s'extériorise sous VISHNU sa face négative est symbolisé par SHIVA le principe destructeur. Les hindous considèrent que Brahmâ (l'existence) habite le coeur de l'homme qui est aussi le centre de la vie physique.
    Vishnu (la conscience) réside dans le nombril, centre du corps qui a donné la nourriture durant les neuf mois de gestation et SHIVA (l'expérience, jouissance) a sa demeure au milieu du front, dans le centre d'abstraction et dans le sexe.

    Recherche de l'Etre de splendeur

    (Shvetâshvatara Upanishad)
    Par la volonté de l'Etre de Splendeur se dissolvent les mondes Par sa puissance un jour ils renaissent,
    Il est le soleil, le vent et la Lune Il est l'Immensité et la semence qui a créé les vivants Il est ce qui n'a point de commencement,
    Le Seigneur Eternel de qui naissent les sphères
    Outre les dix noms attribués à Vishnu l'Immanent dans ses DIX " AVATARA-S ou interventions sur la Terre sous d'autres apparences," on a donné à VISHNU plus de mille noms ou attributs :
  • Nârayâna ..... le refuge universel (des opprimés)
  • Govinda ...... le Sauveur de la Terre
  • Trivikrama.... le conquérant des trois mondes
  • Hrishikesha .. le Maître des sens
  • Purushottama.. le meilleur des hommes
  • Adhokshaja.... la sphère universelle, la source de l'existence,
  • Acyuta........ l'Infaillible, le Roi de Justice et de vérité,
  • Hari.......... le Dieu qui efface (et pardonne)
  • Krishna....... l'attirant ( l'ami)
  • Le Verbe originel manifesté, le Verbe transcendant, la conscience qui éclaire, la sagesse qui sait et peut tout...
    Etrange, ces noms qui préfigurent les attributs du Messie que les juifs attendaient et que les chrétiens reconnaîtront dans la vie et la pensée de Jésus le Lumineux qui a prononcé les Béatitudes en affirmant qu'il n'était pas venu pour sauver les bien-portants mais pour soulager les malades et tous ceux qui souffrent : ceux-là qui ont vraiment besoin d'un médecin

    Les " Avatara-s ou Incarnations " de VISHNU

    Un avatara est un aspect du divin qui se manifeste sur la Terre à un moment important de l'Histoire de notre monde pour y établir sous une forme nouvelle une orientation vers la LOI de Perfection qui doit éclairer : la connaissance et la conscience du monde.
    VISHNU le Maître Souverain intervient sans arrêt pour guider l'évolution et la destinée du monde, ses descentes ou incarnations sont donc innombrables et peuvent se manifester sous les formes : des voyants, des prophètes ou des guides spirituels de toutes races et des êtres de toutes couleurs de peau et de tous les Continents...
    Dieu adapte donc ses révélations : écritures, messages bibliques, prêtres, laïques vertueux ou saints, en fonction des données de chaque cycle présent, il peut intervenir en descendant dans un corps vivant, pour protéger un groupe d'hommes ou même pour un seul être en l'aidant à la réalisation de son être intérieur et extérieur.
    Le Livre sacré Varaha-Purâna mentionne dix incarnations (humaines ou sous apparences animales -celles que nous notons avec **) le Bhâgavata Purâna lui mentionne vingt deux matérialisations terrestre :
      1. L'Eternel-adolescent (Kumâra)
      2. Le sanglier (Varâha) **
      3. Le Sage-musicien (Nârada)
      4. Les saints-Savoir (Nara) ou demeure du Savoir (Nârayana)
      5. Le philosophe, le Roux (Kalpila)
      6. Le Magicien (Dattatreya)
      7. Le Sacrifice (Yajna)
      8. Le taureau ou Roi Sage (Rishasbha)
      9. Le Premier-roi ou l'Agriculteur (Prithu)
      10. Le Poisson du déluge (Matsya) **
      11. La Tortue (Kûrma) **
      12. Le Médecin (Dhanvatari)
      13. L'Enchanteresse (Mohini)
      14. L'Homme-lion (Nara-simha) **
      15. Le Nain (Vâmana) **
      16. Rama-à-la-hache le destructeur des guerriers (Parashu-râma) **
      17. L'Ecrivain des Veda-s (Veda-vyâsa)
      18. Le Charmant, incarnation des vertus morales (Râma) **
      19. Râma-le-fort (Bama-Râma)
      20. L'Attirant ou le Sombre (Krishna) incarnation de l'amour **
      21. L'Illuminé (Buddha) incarnation de l'erreur **
      22. L'Accomplissement (Kalki) incarnation futuriste, viendra pour marquer la fin du présent cycle. **
    Les " Dix Incarnations de VISHNU " sur Terre
    Les Quatre descentes du PREMIER AGE du monde, ou âge de vérité :
      1. celle du sanglier (Varâha) ou un des mythes de la Création. Vishnu sous la forme d'un sanglier sort la terre des eaux pour l'étendre sur une fleur de lotus.
      2. celle du poisson Matsya qui sauva Manu (Noé) des eaux du déluge et qui restitua à Brahma les textes sacrés volé par le démon à tête de cheval : Hayagriva
      3. celle de la tortue Kurma qui vint en aide à Indra pour vaincre les démons Asuras en faisant office de pivot pour permettre aux dieux de baratter l'Océan d'où naquit : l'Amrita (la liqueur de l'immortalité), l'arbre du Paradis, le médecin des dieux, la déesse du vin, les nymphes, le cheval divin, l'éléphant royal... Dans une autre version on lui attribue également la récupération des objets terrestres noyés par le déluge.
      4. celle de l'Homme-lion qui tua Drappé-d'or, roi des mauvais génies qui menaçait la vie de son pieux-enfant Prahlâda. C'est un culte très ancien qui compare le lion roi des animaux à l'homme qui se croit plus fort et meilleur que tous les animaux !
    Les trois descentes de Vishnu sur Terre du " second âge" :
      5. La descente du Nain (Vâmana) qui en trois enjambées restitua aux dieux les trois mondes usurpés par Bali, le roi des anti-dieux. Vishnu lui laissa le monde souterrain dont il fit son royaume.
      6. La descente de Râma à la hache. Vingt et une fois le héros à la hache décima les castes princières qui se révoltaient contre l'autorité des Brâhmanes et distribua les terres aux prêtres.
      7. La descente de Râma le charmant, incarnant la Perfection et le devoir. C'est l'aspect solaire de Vishnu qui exige de chacun la réalisation de la Loi Cosmique et la recherche de la Perfection.
    Râma était durant le second âge du monde : roi d'Ayodyhâ. Son royaume aurait pu continuer à vivre dans la paix, le bonheur et la prospérité si un jour le démon Râvana n'avait enlevé son épouse la reine Sîtâ pour la sequestrer au royaume de Ceylan.
    Râma veut dire charmant, brillant, allégoriquement Râma représente l'Univers (mobile et immobile) ou la vie contenue dans la semence verbale de la syllabe universelle AUM.
    Râma et son frère Lakshmana parvinrent à délivrer SITA grâce à l'assistance d'une horde de singes dirigée par Hanumân. L'ex-ange démon Ravana fut tué et délivré de son mauvais sort.
    Mais avant de mourir Ravana déclara que Sita aurait cédé à ses désirs durant sa captivité, Sita eut beau jurer qu'elle était restée fidèle (dharma) durant toute cette période à son époux, Râma exigea de Sita (étymologiquement le sillon) qu'elle prouve son innocence en comparaissant devant la déesse Terre-Mère, qui non seulement innocenta Sita, mais l'engloutit en son sein ! Râma qui ne pouvait vivre sans son épouse se jeta dans un fleuve et s'y noya afin de la rejoindre dans l'éternité.
    8. La descente de KRISHNA, la plus célèbre incarnation de VISHNU
    Le mot Krish veut dire attirant, ou incarnation de l'amour. Krishna est celui qui détruit le mal, l'inspirateur des formes du savoir (représentées par les filles du bouvier qui sont en réalité d'anciens moines-ermites réincarnés).
    Selon la légende Vishnu sous les traits de Râma-le-Charmant entra un jour dans la forêt profonde pour protéger les vieux sages et ermites qui par leur ascèse faisaient la guerre aux démons.
    Les vieux sages furent tellement séduits par le rayonnement et l'attirante beauté du jeune dieu qu'ils lui demandèrent d'être réincarnés avec lui en jeunes filles de bouviers lors de sa prochaine incarnation en Krishna qui deviendra alors le séduisant prince guerrier, l'homme au visage couleur bleu-turquoise.
    Est-ce une coïncidence mais les dieux Amon et Osiris d'Egypte ont également été peints en bleu sur des murs du temple d'Abydos : tous trois ont pratiquement la même couleur de corps. Certains commentateurs nous ont expliqué que cette couleur est volontairement choisie pour symboliser le ciel bleu et sans nuage d'où viennent ces grandes divinités.
    Même si le Bouddhisme est en quelque sorte une religion pour soi, les brahmanes hindous ont développé le culte de Krishna pour minimiser la très grande popularité de Bouddha qui commençait à faire beaucoup d'adeptes en détournant ceux de Vishnu. Les brahmanes acceptèrent donc d'intégrer BOUDDHA à l'Hindouisme sous forme d'une incarnation de Vishnu plutôt que de prendre le risque de le rejeter comme un adversaire.
    La vie résumée de Krishna et de son frère Bala-Râma Krishna est né au début du quatrième âge celui " des conflits ! " Comme le devin Nârada avait annoncé au cruel ROI KAMSA qu'il serait un jour tué par son neveu, le méchant roi mit sa soeur Devakî en captivité afin de pouvoir tuer tous ses enfants dès leur naissance.
    Les six premiers petits innocents furent mis à mort. Le septième Balâ-râma put échapper au massacre ainsi que Krishna le huitième enfant qui fut échangé en secret contre la fille d'un bouvier. On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec le massacre des petits hébreux en Egypte et des Saints Innocents qu'une légende attribue au cruel Hérode le Grand.
    Krishna fut donc élevé parmi les bouviers, il jouait de la flûte et son charme séduisit toutes les filles du village. Lorsqu'il eut tué Kamsa, il devint le maître du royaume et fit la guerre aux Pandava-s : Les cinq frères qu'il avait déjà rencontrés lors d'une précédente incarnation de Vishnu sous l'apparence de Râma-à-la-hache.
    Krishna l'Etre Suprême et Absolu qui réside dans le septième ciel (celui du taureau) ne pouvait avoir de plaisir dans la solitude, il se manifesta sous une double lumière : noire et blanche.
    Krishna tomba amoureux de Râdhâ la charmante fille de son père adoptif qui devint la lumière blanche céleste fécondée par Krishna. Avec cette lumière blanche céleste Krishna créa la nature fondamentale, l'embryon d'or et l'intellectuel universel ou ce qu'on appelle communément : la conscience de Krishna.
    Quant à son frère Bala-Râma il fut transféré du ventre de Devakî dans celui de Rohinî pour échapper au massacre du curel Kamsa. Il fut donc élevé avec son frère Krishna par les bouviers comme un fils de Rohinî (Bhagavata 10,2).
    Il est représenté vêtu de bleu et la peau blanche, tandis que Krishna a la peau sombre bleutée. Le premier exploit de Bala-Râma fut de tuer très jeune, deux anti-dieux dont un dénommé Dhenuka.
    Lorsque Sâmba le fils de Krishna fut capturé et emprisonné par Duryodhana, Bala-Râma le libéra en accrochant à sa charrue les remparts de la ville pour faire écrouler les murs et libérer Sâmba.
    La femme de Bala-Râma était la princesse Revâti, elle lui donna deux fils Nishatha et Ulmuka (Kûrma Purâna). Après bien des exploits, il mourut quelques jours avant Krishna alors qu'il était assis sous un banyan près de Dvârakâ.
    La spiritualité de Krishna (selon le Bhâgavata Purâna) On distingue trois sortes de bhgatas (dévôts ):
      1. Ceux qui vont au temple mais qui ne comprennent pas vraiment la science de Dieu et lorsqu'ils sont à peine sortis reprennent leurs attitudes matérialistes
      2. Ceux qui ont développés une sincère attitude au service du Seigneur et qui réservent leur amitié aux seuls bhgatas engagés sur la même voie qu'eux.
      3. Enfin ceux qui voient le Seigneur en toutes choses et saisissent la relation qui existe entre le Seigneur et toutes choses
    " Quiconque prend refuge en Moi par une dévotion intense pure et sans mélange, fut-il un ennemi ou une femme prostituée, ou un homme né d'une famille d'incroyants, peut atteindre la perfection de l' existence." (Bhagavad-gitâ, paroles du Seigneur) " Ceux qui vouent leur culte aux deva-s (dieux) naîtront parmi les deva-s, ceux qui vouent leur culte aux ancêtres renaîtront parmi les ancêtres, ceux qui sont mes dévôts, vivront auprès de Moi et dans mes sphères.
    Ceux qui vivent dans le péché revivront dans le monde animal où ils souffriront de plus en plus des affres de l'existence matérielle " (Bhagavad-gitâ)
    " Le désir du Seigneur est de voir toutes les âmes conditionnées qui errent dans la création matérielle retrouver leur place auprès de Lui, retourner en leur demeure originelle.
    " Chaque fois qu'en quelque endroit de l'Univers, la spiritualité voit un déclin et que s'élève l'irréligion, ô descendant de Bharata, Je descend en Personne " (Bhagavad-gitâ IV,7)
    " J'apparais d'âge en âge afin : de délivrer mes dévôts, d'anéantir les mécréants, de rétablir les principes de la spiritualité. "
    " Si je m'abstenais d'agir, TOUS LES UNIVERS sombreraient dans la désolation et l'homme engendrerait une progéniture indésirable qui troublerait la paix de tous les êtres. " (Bhagavad-gitâ III, 24)
    " Alors quoique fasse un grand homme, la masse des gens marche toujours sur ses traces, le monde entier suit la norme qu'il établit par son exemple " (Bhagavad-gitâ III 21)
    ( déclarations de Sri-Krishna dans le Srimad Bhâgavatam )
    La 9ème incarnation de Vishnu : Buddha, l'Illuminé
    Krishna, Bouddha et Kalki constituent le 4è âge dit des conflits. La version de la descente de Vishnu sous la forme de Buddha est un peu différente de la conception Bouddhique puisque le fondateur incarne la Puissance d'Illusion (Mâyâ) et d'erreur de Vishnu (!)
    Les Brahmanes hindous reprochent au Bouddhisme un excès des valeurs morales qui attache trop d'importance à l'individualisme humain au détriment de la recherche du savoir et de la participation à la nature Cosmique. Par des sentiments exagérés de non violence l'homme perd en quelque sorte son contrôle sur la technologie moderne et envahissante qui l'amène directement à l'âge des destructions et à la ruine d'une grande partie de l'humanité. Or lorsqu'on a compris la vanité de la vie terrestre une renaissance continuelle apparaît comme une perpétuelle mise à l'épreuve tandis qu'au contraire la décorporation est un retour aux origines du monde spirituel.
    Naissance du Bouddhisme Siddhartha ( futur Bouddha ) vécut entre -563 et -479 avant notre ère, né prince d'un petit pays de l'Inde du Nord situé à la frontière de l'Inde et du Népal. "Sa mère MAYA " qui en était la reine mourut sept jours après sa naissance.
    Ayant vécu dans le luxe du palais royal, il abandonna son père le roi, son droit au trône, son épouse et son fils, puis il se coupa les cheveux et fit voeu de vivre dans la pauvreté et l'abstinence en prenant le nom de Gautama. Devenu un ascète errant, il s'arrêta un jour à Bodh Gaya et s'installa sous un figuier reconnu comme étant un arbre de la sagesse.
    Malgré les trois vaines tentations du démon Mara qui voulait le sortir de sa contemplation, Bouddha (qui veut dire l'Illuminé) parvint à l' illumination et comprit les racines de la souffrance qui résident en l'abnégation des désirs temporels.
    Cédant au désir de BRAHMA - le dieu Créateur, Bouddha se mit à parcourir le monde pour recruter de futurs moines " les Bodhisattvas " qui après sa mort furent chargés de continuer l'oeuvre de leur maître " conduire les hommes sur le chemin de l'illumination. "
    Comme pour la réforme Perse, on constate que le message de Bouddha coïncide avec la période de l'exil des juifs à Babylone et il se pourrait que la diaspora (les dispersés) qui se sont enfuis dans les pays des alentours pour échapper aux deux exils d'Israël et de Juda ne soit pas tout à fait étranger à cette subite prise de conscience !
    En -273 l'empereur hindou ASOKA de la dynastie des Maurya prend le pouvoir à Pâtaliputra (aujourd'hui Patna dans la province de Bihâr). Il agrandit ses Etats en assujettissant l'Inde centrale et poussa même son empire jusqu'aux frontières de l'Afghanistan. L'empereur s'étant converti au bouddhisme en -268, il renonce à la violence et envoie des missionnaires en Asie pour chercher à nouer de bonnes relations avec le monde oriental grec.
    Ayant unifié l'Inde, il développe considérablement les temples et l'enseignement du bouddhisme. Il veille à l'application de la morale, de la sécurité et de la paix. Mort au Pakistan, ses fils lui succéderont mais ne pourront maintenir l'intégralité de son empire.
    Dixième Avatar de Vishnu : KALKI, l'accomplissement
    " Chaque fois que des rois ou dirigeants sombrent au plus bas de l' existence matérielle jusqu'à vivre comme des animaux, le Seigneur apparaît dans sa Forme spirituelle. Il montre sa puissance suprême. Il rétablit la vérité, trace la voie juste, accorde sa Grâce toute particulière aux croyants et accomplit des actes glorieux. Il se manifeste ainsi sous diverses formes sublimes selon les besoins du temps en différents âges. " ... (Bhâgavata Purâna 25)
    " Au crépuscule de l'âge présent, lorsque les rois seront devenus des voleurs (!) le Seigneur-de-l'Univers naîtra d'un renom de Vishnu (Vishnu Yashas) et sera nommé Kalki.
    Il apparaîtra monté sur un cheval blanc et tenant une épée dans la main, il traversera le ciel comme une comète. Il rétablira l'âge d'or, punira les méchants et réconfortera les justes, puis il détruira le monde. "
    Plus tard sur les ruines de cette terre apparaîtra : " une nouvelle humanité "... Prophétie non réalisée mais qui apparaît comme une épée au-dessus de nos têtes! L'Avatara-s de Vishnu sous la forme d'une COMETE ou d'un astéroïde est-il à prendre au sens propre ou au sens figuré ?...
    On retrouve également cette prophétie dans les écrits de plusieurs saints qui avaient ce don de pouvoir voyager en esprit dans le temps ! D'ailleurs cette prophétie qui définit clairement un jugement de notre humanité se retrouve également dans les huit autres PURANA-S :
    Kalki, Mahâbhârata, Brahma, Agni, Vayû, Lingua, Varâha et Bhavishya)

    Les AVATARS de VISHNU et les entités composites égyptiennes

    L'Egypte possèdait dans l'antiquité ses entités divines composites mi-humaines et mi-animales. Lorsqu'on examine le Livre des Morts égyptien on voit justement ces entités aux côtés de corps humains qui attendent leur jugement de l'âme.
    Question : les égyptiens croyaient-ils (comme les hindous) que des âmes qui se sont mal conduites dans une vie précédente sur terre pouvaient, après avoir expié leur faute, se représenter à leur mort au jugement des âmes d'Osiris pour mériter enfin la vie éternelle ?
    Ci-dessous les références de deux anciens livres de l'Inde qui montrent les Avatars ou autres incarnations du Grand Dieu Vishnu sur Terre, sous diverses formes animales :
    BHAGAVATA VARAHA - PûRANA
    Avatar 02 : sanglier Avatar 01 : sanglier
    Avatar 08 : taureau....... ... en Inde la vache est un animal sacré
    Avatar 10 : poisson (déluge) Avatar 02 : poisson du déluge
    Avatar 11 : tortue Avatar 03 : tortue
    Avatar 14 : l'homme lion Avatar 04 : l'homme lion

    SHIVA : Les différentes faces du Grand Dieu

    Le culte de Shiva a déjà des racines dans la période pré-védique. Provisoirement remplacé par Indra durant les premiers siècles de la période védique, il renaîtra de manière plus intense pour devenir le point culminant de l'Hindouisme où les Brahmanes le personnifieront sous plusieurs aspects :
    Le Dieu Créateur qui donne la vie et la reprend quand il veut en accordant " le grand sommeil " à l'être qu'il appelle. Il a le pouvoir de procréer, de détruire et de recréer indéfiniment :
  • SHIVA le Seigneur du sommeil bénéfique, le dieu des rêves et de l'obscurité qui redonne la force aux corps fatigués,
  • RUDRA le Seigneur des larmes, causées par la mort de l'être aimé,
  • MAHESHVARA le Seigneur du Savoir, la divinité dont l'intelligence contrôle les mouvements de l'Univers qu'elle a créé, et que les sages appellent " le GRAND DIEU " l'endroit qui concentre toutes les individualités pour en faire Un Etre Unique, une pensée.
    Avec l'aide de la déesse SHAKTI, la grande déesse de l'énergie omniprésente qui donne la vie et le mouvement au dieux, SHIVA peut coordonner les trois énergies ou pouvoirs fondamentaux qui forment la nature principale du savoir :
    1. le pouvoir de comprendre (jnaâna), 2. de vouloir (icchâ), 3. d'agir (Kriya)
    SHIVA est enfin Kâla la puissance du temps, qui use et détruit, car tout dans ce monde, l'existence et la non existence, la joie et la douleur reposent sur le temps qui est également identifié à Yama, le souverain du royaume des morts (Mahâbhârata).
    Shiva le dieu infini est également considéré comme le réconfort qui enlève la douleur physique par le mental et le spirituel, le silence et l'obscurité de l'inconscient comparable à une nuit de sommeil sans rêves. L'union de SHIVA (la substance)et de Shakti (l'énergie omniprésente) est le fondement de toute création.
    De même l'union du lingua (Phallus de Shiva) organe masculin et du YONI (l' organe féminin) devient le symbole de l'union entre le temps (genre mâle) et l'espace (genre féminin).
    La religion du phallus fait partie d'un rite très ancien qui a été repris par les assyriens et par les égyptiens, en particulier sous Ramsès II qui possédait un très grand harem et voyait dans la fécondation féminine la naissance de nombreux guerriers (donc d'une grande armée) cette postérité étant pour pharaon plus sûre que l'emploi de mercenaires incorporés dans son armée !
    " Lorsque Shiva et son pouvoir énergétique (Shakti) s'unissent l'étincelle du désir apparaît et l'univers jaillit du sentiment de l'amour " (Karapâtri, Lingua Rashasya)...
    " Shiva divisa son corps en deux moitiés, l'une était mâle et l'autre était femelle. De leur union naquit l'Univers. " (Manu Smriti)
    Plusieurs déesses furent considérées comme les épouses de SHIVA mais ultérieurement Devi ou Mahadevi (dont le ventre renfermait l'univers) est devenue son épouse principale.
    Cette déesse DEVI est également honorée sous un double aspect : celui de DEVI l'épouse bienveillante de Shiva et sous KALI la guerrière.
    " Du point de vue de la Création (de notre monde), Shiva est le Donneur de semence (bîjavan), Vishnu en est le Yoni-réceptacle, Brâhma est le sperme qui les unit. Ainsi Shiva est le donneur de semence, Brâhma est la semence et Vishnu est la matrice universelle, la terre qui reçoit et fructifie le grain. " (Linga purâna)

    VISHNU et SHIVA : deux divinités en UNE seule entité

    " Ce grand Soi, la Personne Indestructible, qui nous englobait avant notre naissance et celle de la Création de l'Univers. Ce Grand Dieu de tous les êtres qui forme la divinité transcendant suprême. " (Karapâtri, Maheshvara, Sanmârga.)
    Plus de mille noms représentatifs sont donnés à Shiva dans le Shiva Purâna et le Lingua Purâna :
  • l'Etre à trois-yeux et aux cinq visages, le couronné-de-lune, le Seigneur des montagnes, le Seigneur du craquement du feu, l'homme antique aux cheveux en broussailles, l'image des eaux, l'immuable... Le feu d'Agni qui brûle, réchauffe et (re)donne la vie...
  • Rudra le Seigneur des larmes, parce qu'il fait pleurer les hommes lorsqu'un être aimé les quitte et que le souffle vital s'en va. Mais Rudra veut aussi dire celui qui enlève la douleur.
    " Rudra le terrible, l'Unique qui réside en toute créature. Il protège tous les êtres vivants et les refond tous ensemble à la fin des temps " (Shetâshvatara Upanishshad, 3) ... Shiva est donc non seulement le Dieu qui détruit la vie, mais comme la vie renaît de la mort, il est aussi celui par qui toutes les formes de vie renaissent dans des mondes et sous des aspects nouveaux. Il fait partie de la Trinité Créatrice du monde et de la vie. " Le Grand-Dieu est partout mais on ne peut le voir. Il est le Créateur, le souverain du monde, Il est le suzerain de l'Etre-Immense, de l'Immanent et du Roi du Ciel. " (Mahâbhârata 13, 14)
    " Il n'a ni commencement, ni milieu, ni fin. Il est l' Unique, l' Omniprésent "
    Le merveilleux, la joie du coeur, (Umâ)
    Le premier des dieux, le Souverain Suprême
    Le Créateur, le Seigneur du Sommeil,
    Le Souverain du Ciel, l'Indestructible
    Son rayonnement est au-dessus de tout
    Il est l'Immanent, le souffle vital
    Eternel, Il est tout ce qui fut et sera,
    Le connaissant on traverse la mort,
    Car il n'est pas d'autre voie qui mène
    Vers la Libération (de l'âme)..."
    (Kaivalya Unpanishad 6-9)

    BRAHMA - L'ETRE IMMENSE

    Brahmâ est une forme personnifiée de l'immensité. Les religieux que l'on nomme "brahmanes" ont la charge d'éduquer les fidèles, de veiller au respect des traditions et d'en expliquer les sens et les symboles aux membres de la religion Hindoue.
    Considéré au départ comme le dieu qui inclut TOUT, il est la : " Source de l'Univers, le Créateur, l'Homme Cosmique " son culte décrut légèrement en faveur du dieu aux deux visages Vishnu/Shiva.
    Comme le vent qui transporte les marées et les déserts de sable, Brahmâ est l'Esprit Originel, " Celui qui a transformé les eaux primordiales, Il est en Vishnu et Vishnu est en lui. Il est l'Eternel la Force ordonnatrice, le Grand Maître du monde, le Seigneur du Verbe, Celui qui façonne et fait renaître.
    Lorsque l'Univers est détruit, Vishnu s'endort flottant sur l'Océan causal, après un jour pour les dieux ou un milliard d'années pour les hommes, Brahmâ apparaît en sortant du nombril de Vishnu.
    Il crée de nouveaux cieux et de nouvelles terres, puis se repose sur un lotus en forme de terre ( mentions multiples : Matsya Purâna, Mahâbhârata Vama parvan, Bhâgavata Purâna ).
    Mais le temps passe et modifie les influences sous les effets de diverses tendances vishnuistes et helléniques, Brahmâ se serait vu attribuer une malédiction de Shiva pour avoir prétendu atteindre l'axe du monde ou le sommet du lingua de lumière ! Pire certains l'accuseront d'avoir commis l'inceste avec une de ses filles, d'où serait né un fils qui aurait créé notre humanité...
    L'homme a souvent besoin de confondre croyances et légendes selon son intérêt ! Les trois Avatâra-s qu'on attribua ultérieurement au Dieu Suprême Vishnu : le sanglier, la tortue et le poisson étaient à l'origine considérés comme des " aspects de Brahmâ "...
    D'ailleurs l'homme n'a-t-il pas tendance à se considérer lui-même comme un dieu se suffisant à lui-même, mais dangereux pour tous ceux qui le gênent ?
    Dans la mythologie Brahmâ a quatre têtes et quatre visages, il a également quatre bras et tient dans une main les Veda-s, dans les autres : un sceptre, un arc, une jatte de mendiant et le Rigveda.
    Comme Dieu le Père on le représente habituellement sous les traits d'un homme mûr et âgé, avec une barbe blanche. Sa demeure est l'Immense forêt (Brahmâ-vrinda), symbole de l'Univers.
    Brahmâ est souvent représenté comme la tendance orbitante, la source du mouvement cosmique, le souffle de la vie (prâna), le vent qui recouvre les eaux primordiales et par la vibration de ses ondes crée le microcosme qui est à l'origine de tout le monde créé.
    Puis au coeur du microcosme, la vibration devient respiration ou le souffle vital né de la chaleur, comme toutes les formes de vents. (Hiranya-garbha, Siddhânta)
    Dans les Veda-s le Créateur est appelé Progéniteur (Prajâ-pati), ultérieurement Vishnu et Shiva reçurent également ce qualificatif d'aspect créatif dont Brahmâ est la substance d'origine.
    Genèse 1.2 ... L'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux, La parole de Dieu dit : qu'il y ait une étendue entre les eaux et qu'elle sépare les eaux d'entre les eaux!
    De même le Brihad-âranyaka nous dit : " Au commencement tout n'était qu' EAU. De cette eau naquit le réel (Satyam), de ce réel qui était : l' Etre-immense (Brahmâ) sortit le Progéniteur (Prajâpati)
    Ces deux passages nous confirment que la vie est sortie de l' EAU.
    Brahmâ enseigne aux hommes la Loi de Perfection qui leur permet de se conformer à la Loi Cosmique. Cette Loi de perfection ne peut être indifféremment appliquée à tous, puisque chacun a une perception différente des principes moraux.
    Un jour et une nuit de Brahmâ, l'Etre-immense sont équivalents à un kalpa divisé en 14 portions de temps, gérée chacune par un Manu, un kalpa équivaut à 8 640 000 ans !
    Selon des textes hindous nous approchons actuellement de la fin d'un Kalpa, mais le GRAND-AGE final des ténèbres, le kali Yuga, ne commencerait que dans plusieurs millions d'années ! ...

    DIEUX mineurs ou secondaires masculins

    KAMA

    le dieu de l'érotisme, également nommé le moteur de la création. Né de lui-même et sorti du coeur de l'Etre-Immense (Brahmâ). Son épouse s'appelle Hommage (Shraddhâ) ou dans les Purâna-s : Désir (Rati ou Revâ), leurs deux enfants sont : Sans-rival (Aniruddha) et La Soif (Tristhâ). Comme Eros, Kâma est le dieu de la beauté et de la jeunesse.
    Dans un ancien mythe les dieux envoyèrent Kâma pour sortir Shiva de sa profonde méditation, mais Shiva furieux le réduisit en cendres. Voyant les pleurs de Rati, Shiva attendri permit à Kama de renaître sous la forme de Ptadyumna, le fils de Krishna.
    " Celui qui cherche l'amour dans l'espoir d'une jouissance est victime du désir. Le sage accepte les plaisirs sensuels mais pour ne pas être victime du désir, il en détache son coeur. "

    DAKSHA ou Art Rituel

    représente le principe de la vie sur Terre, il est la source de vie Cosmique et le principal Progéniteur, son culte très ancien est lié à Maya.

    MAYA

    le souverain du monde inférieur, il est le roi des morts ou architecte des anti-dieux et dieu des magiciens.

    Les ERRANTS de la nuit

    Ils englobent trois sortes de personnages négatifs : les génies, les titans ou ogres et les démons.

    L'AMI DE TOUS (Vishvâmitra) ou législateur commun

    qui représente l'ensemble des lois et règlements dont l'application permet aux hommes de vivre en harmonie les uns avec les autres.

    L'INSPIRATION (Kratu)

    qui incarne l'intelligence. Il est un des dix fils né de Brâma. Il épousa Action (Kryâ), il aurait eu 60 000 fils : les Sages qui entourent le char du Soleil.

    Les multiples formes de la Grande DEESSE Originelle

    Dès l'antiquité, la déesse apparaît comme la source des trois aspects de l'existence en s'affirmant comme : la MERE UNIVERSELLE et OMNIPRESENTE, pleine de sagesse qui connaît ses enfants, les aime et veut un jour tous les ramener jusqu'à Elle pour qu'ils fassent partie de cette élite spirituelle qui non seulement accédera au Paradis éternel mais viendront en aide aux dévots de la Grande Mère qui lui demandent la force de vaincre les difficultés matérielles de ce monde et sur d'autres terres...
    Avec son pouvoir de coordination, elle voit tout le visible et l'invisible, aucune vérité ne lui échappe, parce que son énergie pénètre toute réalité, notre passé, notre présent et même nos possibilités futures... En tant qu'épouse de Vishnu, elle a ce pouvoir d'intervenir, pour exaucer nos prières et changer en notre faveur des situations compromises.
    Son deuxième pouvoir est l'ouverture de conscience, la sublimation du don d'amour, la vertu fondamentale des bonnes mères du monde ! La déesse est non seulement la force qui donne et partage son Flot du Savoir (Sarasvatî), mais elle est aussi le guide des forces internes de notre microcosme. Celle qui a le pouvoir de s'opposer aux forces du mal..
    Son troisième pouvoir est l'expérience ou félicité. Elle est celle qui voit avec le coeur, qui sourit, pardonne et console, elle guérit les plaies et blessures de l'âme et toujours inspire l'amour. Elle représente le bonheur intérieur qui rayonne et se communique.

    Symboles et différents noms de la Grande déesse :

    SHAKTI ou PRACILTI = la FORCE de la nature OU la source de l'énergie créatrice
    Bhagasati : La Toute Puissante
    DEVI - Mahadevi : La Resplendissante
    Parvati : La fille des Montagnes
    On la nomme encore : le Triple-Savoir (Trayîvidyâ), la déesse du langage (Bhâshâ), la Mère du monde (Jagad-mâtâ), la dispensatrice d'existence (Bavânî), la Plus-jeune (Avarâ), Pareille à l'abeille (Bhrâmani), la dispensatrice d'abondance (Anna-pûrna),

    Les noms de la déesse ayant un lien avec Vishnu/Krishna et Shiva

    En tant qu' épouse de Vishnu ou de l'Attirant-Krishna : on l'appelle aussi la Paix-de-la-nuit (Umâ), la Pâle (Gaudî), la Fidèle (Sati).
    Elle est aussi la Messagère de Shiva (Shiva-dûtî), le temps bienfaisant (Bhadra-kâlî), la déesse du Sommeil (Shivâ), la souveraine (Ishânî), la Grande déesse (Maheshvarî), l'Amour (Kâmakyâ) et l'Universelle (Sharvânî ).
    La majorité des noms cités ci-dessus sont extraits des Karapâtrî et shri Bhagavatî Tattva.

    Noms de la déesse Sahkti similaires à ceux de Marie mère de Jésus

    La Belle (Sundarf), la Fille-Vierge (Kanyâ-Kumârî), le soutien du monde (Jagaddhâtrî), la VIERGE (Kanyâ), la dame toujours bénéfique (Sarva-mangala), la Brillante (DEVî), la splendeur transcendante (Mahâ-devî), l'inaccessible (Durgâ), l'Infinie (Anantâ), la Reine du Ciel, l'Eternelle (Nityâ)...

    La déesse SHAKTI ou l'énergie omniprésente La Source de Vie issue de l'Etre Immense

    Sortie du Créateur, elle participe déjà à la Création du monde :
    Lorsque Brahmâ se concentra pour créer l'Univers Le Dieu primordial se différencia en deux pôles :
  • l'un masculin " Sadha Shiva = l'aspect masculin " La lumière qui part du soleil pour chauffer la Terre
  • l'autre féminin " l'Adi Shakti = l'énergie primordiale," cette énergie qui créa l'Univers et la Terre
    Au tout début de l'Univers, La Déesse était seule, c'est d'Elle que naquit le désirable et tout ce qui a l'énergie :
    C'est Elle qui anima les êtres, qu'ils aient pour origine :
    L'eau, l'oeuf ou la matrice, les végétaux, les animaux,
    D'Elle naquirent aussi les hommes, c'est ELLE qui EST
    Et donne l'énergie suprême... (Bahvricha Upanishad)
    Née dans les eaux primordiales (âp)
    Je me suis répandue dans l'univers.
    Je touche le Ciel et la Terre... (Rig Veda)
    Elle est la Connaissance de l'Immensité,
    la Toute puissante, la Mère du Monde
    présente dans tout l'univers... (Karapâtri)
    Ainsi les Brahmanes expriment les paroles de la déesse :
    J'erre avec les Principes-de-vie (Rudra-s),
    les Sphères d'existence (Vasu-s),
    les Principes souverains (Aditya-s),
    les Dieux UNIVERSELS (Visve-deva-s).
    Comme le corps est inerte sans un souffle de vie, la déesse Shakti est la vie, la volonté et la force qui anime les dieux éternels. Elle possède en Elle le principe actif nécessaire au développement de l'embryon cosmique (l'oeuf d'où est sorti la Création)
    Le mot Shakti veut dire énergie, son synonyme dans les Veda-s est Sacî, la puissance qui personnifiait déjà l'épouse d'Indra.
    Véritable entité invisible spirituelle, Shakti constitue la force qui anime les pouvoirs de Shiva, de Vishnu, de Brahmâ ou même de la nature qui jaillit de la terre au Printemps. Elle est la substance de tout qui se trouve partout et en tout.
    En tant que puissance cohésive, la déesse Shakti est à la fois la connaissance, la conscience de Krishna, l'immensité de Brahma et le Yoni féminin de Shiva.
    C'est uniquement par son union avec l'énergie, que SHIVA - l'Eternel Seigneur-du-Sommeil peut devenir le principe actif et fécondant. Force motrice féminine, Elle est le complément indispensable du divin masculin SHIVA. Elle incite à la création et elle procrée.
    Ainsi parle la Grande Déesse dans le Devî-sukta du Rig Veda, où elle est décrite comme la divinité suprême et immanente :
    Je suis le royaume, la dispensatrice des richesses, Celle qui sait tout, mon empire est immense. Les dieux m'ont installé dans des demeures nombreuses, Je réside en tout ce qui est... (Devî-sukta du Rig Veda) C'est de moi que vient tout ce qui se mange, se voit, Tout ce qui respire et tout ce qui s'entend. Ceux qui m'ignorent sont détruits, C'est pourquoi méditez avec respect ce que je dis : Je suis la joie des dieux comme des hommes. Je peux donner à chacun ce qu'il désire, Je combats pour le peuple, je pénètre le ciel et la terre, et je donne naissance au père. (Rig Veda)

    Hymne à la Grande Déesse (mis à jour par Nag Hamadi)

    Ainsi parle la Grande Déesse, mère des hommes : Je suis la voix qui s'est manifestée de ma pensée,
    On m'appelle : la pensée de l'Invisible, la voix qui ne change pas, " Je suis Unique et sans souillure " (Nirmala) La connaissance étant en Moi, C'est Moi qui parle en toute créature, Et j'ai été connue par le Tout-(Puissant)
    Fils de la pensée, écoutez la voix de la Mère, Car c'est vous qui êtes devenus dignes De ce mystère (la perfection intérieure) " Caché depuis l'Eternité, Pour que vous deveniez parfaits."
    Je suis l'image de l'Esprit invisible, C'est de Moi que Le Tout a reçu son image, La lumière établie par la Mère est la Vierge Celle qui est inaccessible, Dont la voix insaisissable est incommensurable.
    Moi seule je suis le Logos ineffable, Immaculée, incompréhensible, impensable, Lumière cachée donnant un fruit de vie,
    Faisant jaillir " une eau vive de la Source Invisible " Je suis " la Source du Tout," La racine de l'Eon tout entier Le souffle des puissances, l'oeil des trois demeures... (L'Adi Shakti)
    Etonnantes phrases qui trouvent une résonance sublime dans la vie de Marie... Celle qui s'est elle-même appelée à Lourdes (France) : l'Immaculée Conception.
    Et qui après tant de souffrances (re)devient la DAME du CIEL, qui console ceux qui pleurent, protège ceux qui la vénère et guérit dans des pays où la médecine fait défaut tant de gens pour lesquels elle reste l'ultime et dernier espoir !
    Et la parole de la Grande Déesse Hindoue s'achève sur un message prophétique :
    Mais ils ne m'ont pas reconnue, Ceux qui gardaient leurs demeures ; Car je suis l'Insaisissable, Moi et ma semence qui est à Moi Je l'établirai dans la lumière sainte, En un silence inaccessible.

    SARASVATI, le flot (de la science) la déesse de la Connaissance

    Fille et épouse de Brahmâ, elle est la déesse de la parole, l'union de la puissance et de l'intelligence d'où naît la création par le Verbe. Déesse de l'éloquence, de la sagesse et du savoir, elle révèle à l'homme la musique, l'écriture et la poésie.
    Elle est représentée sous la forme d'une femme blanche gracieuse assise sur un lotus avec un petit croissant de lune sur son front.

    Vâc, la déesse de la Parole

    La parole ou échange du savoir, Vâc est la mère de la communication qui donne l'intelligence à ceux qui l'aime. Epouse du Roi du Ciel, elle est la mère des Veda-s. " Tous les mondes sont contenus en Elle " c'est pourquoi la Parole est un tout " (Aitareya Aranyaka).

    Les multiples faces de la déesse de la Fortune : Lakshmî ou Shrî

    En tant que Pouvoir de l'Immanent Lakshmî représente d'abord le pouvoir de multiplicité. On l'appelle également Shrî en tant que déesse de la beauté.
    Epouse de Vishnu, elle accompagne son époux dans chacun de ses avatâra-s : Dame au Lotus quand Vishnu était un nain, elle devient la Terre dans Râma à-la-hache, le sillon Sîtâ, la déesse Rukmin lorsque Vishnu apparut sous la forme de Krishna et elle deviendra KALKI lorsque Vishnu descendra pour détruire et changer le monde...

    Les trois déesses : Kâli, Târâ et Siddha-râtri

    1. La déesse Kâli ou la Connaissance transcendante

    Dans la mythologie primitive Hindoue Kâli était un aspect de la déesse DEVI qui fut envoyée sur terre pour anéantir une race de démons.
    Kâlâ le temps est la puissance qui use et détruit les mondes. Kâli est son énergie représentée sous la forme d'une déesse associée à Shiva lorsque le dieu décide que les temps sont accomplis et plonge les mondes dans l'obscurité pour les endormir dans la nuit suprême.
    La nuit éternelle est une mesure du temps absolu, comme Shiva (dont la racine shin veut dire dormir) est celui qui fait dormir tout le monde. Dans le microcosme de notre vie individuelle la nuit absolue est cette ultime lumière qui apparaît pour nous soulager lorsque nous sommes plongés dans les malheurs de notre misérable existence.
    Seule Kâlî la puissance du temps, ignore la crainte qu'elle inspire à ceux qui la défient, mais Kâlî a aussi le pouvoir de protéger ceux qui l'invoquent et de les mettre en confiance.
    Kâlî la noire, (qui incarne l'obscurité) a donc deux aspects :
  • le premier la crainte terrible pour les méchants qui voient s' approcher chaque jour davantage l'échéance de leur destruction
  • le second la libération des opprimés qui voient leur détachement récompensé en accédant au bonheur de l'esprit en communion avec le Créateur et les justes rassemblés après leur mort corporelle.
    " Puisse la toute puissante Kâli : pouvoir transcendant de notre conscience nous couvrir de sa bienveillante protection, comme une mère veille sur le sommeil de ses enfants et une poule protège de ses ailes sa couvée en refoulant les dangers.
    Que tous les êtres qui se sont trompés de chemin pendant le jour viennent la nuit se reposer dans son sein pour y trouver la paix intérieure de l'âme et la force de mieux agir dans la lumière. Alors la méditation dans le silence et le repos deviendra une force et une énergie capable de lutter contre les forces de domination et d'écrasement des plus faibles.
    Même les êtres qui n'ont jamais entendu le nom de la déesse des sphères viendront dans ses bras pour y dormir en paix comme des enfants confiants. Ô miséricordieuse !
    Puissance de la Conscience ! Obscurité enveloppante ! Ô divinité de la nuit ! Ne tiens pas compte de nos actions, emporte nous loin de ceux qui nous veulent du mal, loin du loup du péché et de la louve du désir insatiable.
    Sois pour nous le vaisseau de joie qui nous conduira sur l'autre rivage et nous mènera vers la béatitude des élus..." (Karapâtrî, Shrî Bhagavati-tattva)
    Lorsque tout est détruit et que la puissance du temps est écoulée, la vraie nature de la nuit éternelle se révèle comme un bonheur immense et une paix infinie.

    2. Le double aspect de la déesse TARA

    L'étoile terrible dans la Nuit de la Colère (Krodha-râtrî)Ou la Grande BELLE DAME appelée l'ETOILE QUI SAUVE
    Târâ est considérée comme le second Objet de la connaissance transcendante hindoue, mais aussi comme la grande déesse du bouddhisme tibétain. Comme Kâlî, elle peut être soit l'Etoile ravageuse qui consume les méchants incroyants ou la LUMIERE qui mène sur l'autre rive le bon voyageur menacé par les éléments déchaînés.
    Comme le double de Kâlî, issue de la Grande Déesse Devî, elle peut dévorer et régénérer les mondes, ou se montrer comme la déesse qui console et apaise ceux qui ont faim.
    Comme Kâlî la guerrière, elle domine la puissance du temps, elle sanctifie les souffrances de la faim et le vide corporel créé par l'ascèse pour la dépense des sacrifices afin de contraindre les corps à l'obéissance et à la suprématie de l'esprit. La puissance de Târâ est telle qu'elle peut détruire tout un système solaire.
    " Elle est le grand vide, l'ETOILE d'où TOUT fut graduellement formé et qui conduit TOUT vers la libération du cycle sans fin ..." (Mahâsundarî Tantra).
    " Elle qui mérite d'être servie par l'Etre-Immense (Brahmâ), l'Immanent (Vishnu) et le transcendant (Maheshvara), Elle qui crée, nourrit et détruit le monde, qui soutient l'Univers, Elle qui enlève la peur inhérente à l'existence, Elle : l'énergie suprême qui seule, Celle peut nous éviter de " renaître indéfiniment "... Elle est le vaisseau qui nous permet de traverser l'Océan du monde " ( Tantra cité dans Târâ-rahasya, Kalyâna, Shakti anka ).
    Comme Vishnu et Shiva, Târâ peut à la fois apparaître sous la forme d'une créature de TOUTE BEAUTE pour commander au Roi des rois qui règne sur le vaste univers...
    Ou comme une mégère à quatre mains debout sur un cadavre qui tient dans une main une tête coupée, dans la seconde une épée, dans la troisième un lotus bleu et la quatrième un bol de mendiant ! Ses cheveux roux en désordre sont noués par des serpents bleus venimeux. Ses yeux rouges flamboyants rappellent les flammes de l'enfer tandis que son front est orné d'une couronne d'ossements blanchis !
    Vision terrible qui va de la plus grande beauté au cauchemar plein d'effrois et d'horreurs ...
    Déjà considérée comme l'Etoile-Mère dans le Brâhmânda Purâna sous une forme moins effrayante, elle est surtout vénérée par les jaïna-s et les moines bouddhistes qui pratiquent le jeûne sévère et ont définitivement renoncé au monde.
    Pour la secte Blanc-vêtue (Shevtâmbara) elle est comme une fée qui protège le prophète Suvidhinâtra.
    Voyant dans le néant de la vie terrestre la fin de l'univers, les sages quittent un monde illusoire pour se fondre dans le vide dans la forme immuable de l'Immensité. (Târâ-Rahasya)

    3. La fille de 16 ans "Déesse des sphères" nommée SIDDHA-RÂTRÎ

    Les trois mondes étant créés, la puissance de Shiva s'éveille et dans son regard aux trois lumières jaillit la lumière solaire qui façonne une jeune déesse de seize printemps : image de la perfection, de la beauté éclatante.
    Très vite Siddha-râtrî va s'épanouir et bientôt faire place à la resplendissante " déesse des sphères " épouse de Shiva-aux-trois-yeux, elle devient la puissance du savoir et la puissance de la Nuit de la réalisation. Souveraine de l'univers, on l'honorera comme la Reine des reines (Râja-râjeshvarî).
    La " Toute-Puissante déesse des sphères " porte le croissant de lune sur son front et son sourire rayonne d'un éclat merveilleux pour redonner confiance et espérance à tous ceux qui l'invoquent.
    Elle porte sur sa tête trois attributs qui marquent sa Toute-Puissance :
      1. le lingua qui est le principe masculin de la personne cosmique,
      2. le yoni qui représente la nature féminine et
      3. le serpent, symbole du temps.
    Son visage apparaît rayonnant comme : l'or fondu. Ces trois attributs sont aussi d'anciens symboles de l'âge védique...
    Deux de ses mains tendues écartent la crainte et font le geste de donner, ses deux autres mains tiennent un lacet et un crochet pour diriger les éléphants. Le faite qu'on la représente parfois avec une grande massue dans une main prouve que le culte de cette grande déesse est probablement antérieur à l'âge du fer.

    4. Autres aspects d'anciennes déesses

    Citons quelques cultes donnés aux anciennes déesses aux aspects multiples, maléfiques ou bénéfiques :
  • Umâ (la déesse de la lumière ou de la connaissance de l'infini),
  • Chinna-mastâ (la déesse symbole du sacrifice décapité )
  • Bairavî (la déesse terrible),
  • Dhumâvatî (la reine-veuve des miséreux ou la fumeuse qui règne sur la saison des pluies par la condensation qu'elle dégage.)
  • La cruelle Bagâla au visage de grue qui se délecte dans la souffrance et incite les hommes à se torturer les uns les autres !
  • Kamalà, la fille-lotus, épouse du grand dieu Shiva qui est souvent assimilée à Lakshmî, la déesse de la fortune.
  • Câmunda, la vieille déesse horrible à voir avec son collier de têtes mortes, ses yeux injectés de sang et sa lourde massue...
  • AMBIKA, elle représente la nature, " la Mère du monde " toujours accueillante et bienveillante. Avec son coeur de mère, Elle pardonne tout, même les méchancetés de ses fils ingrats.
    Il est difficile de situer l'âge de ces déesses très antérieur à l'âge pré-védique quasiment indéfinissable dont les origines se perdent dans les millénaires de la nuit des temps !
    Les Brahmanes et moines Bouddhistes n'ont visiblement pas voulu détruire les cultes anciens mais les montrer sous des aspects nouveaux pour inciter la masse du peuple, trop souvent illettrée, à suivre l'exemple des dieux et à se mettre en route sur le long et difficile chemin de la recherche du soi et du nirmala.

    Le Kundalini : énergie spirituelle

    Si aux temps Védiques la déesse Shakti de l'énergie devait donner à Brahmâ sa force pour donner vie à l'Embryon-Cosmique d'où est sorti la Création de l'Univers, dès le Vè siècle avant notre ère Shakti, l'énergie omniprésente s'est vue dotée d'un grand pouvoir de cohésion entre Vishnu, Shiva et Brahmâ.
    On peut ajouter à cette énergie de cohésion, également dénommée : " l'ENROULEE " (Kundalini), deux autres fonctions :
  • "l'orbitation" (ou attraction) autour du noyau central et
  • la dispersion ou pouvoir de destruction par le feu purificateur.
    Dans le Shri Lalita Saharasnama, un livre sanscrit qui donne plus de mille qualités à la Grande Déesse ou la Mère intérieure :
    " le mot Kundalini est l'un des noms attribué à la Déesse Mère." Le Kundalini est la voie qui conduit au divin : le Nirvana.
    Esprit vient du latin spiritus signifie le souffle, le vent comme le dit la racine de Yahvé, YHWY " le vent," En Inde ce souffle est appelé Brahma Chaitanya, le souffle de Dieu.
    Religion (vient du latin religare) = relier ou unir. Yoga veut également dire " Union "
    L'union est avant tout une recherche de soi-même, une mise en éveil de la conscience de chaque individu à la recherche de son entité. Pour cela il doit faire appel à " l'énergie spirituelle " appelée en Inde " le Kundalini. "
    Lorsque la déesse Mère Kundalini s'éveille, elle met en route dans notre mémoire l'union avec SHIVA, le reflet de Dieu le Père dans les cieux, c'est pourquoi la recherche de l'équilibre en soi est une étape décisive qui élève nos pensées au-dessus de la vanité du monde matérialiste. C'est un genre de seconde naissance, la liaison ou mise en contact avec un autre monde : celui du SPIRITUEL qui mène à la vie éternelle.
    " Je me suis tourné vers la Déesse Et maintenant je suis UN avec Dieu Je me suis élevé au-dessus du cycle des renaissances..." (Adi Shakti)
    L'homme doit en quelque sorte se libérer de son mental terrestre que symbolise le serpent pour éveiller et libérer sa deuxième nature : l'oiseau qui s'envole au ciel.
    Au Dahomey, le créateur des dieux Marwu-Lisa représenté sous la forme du serpent qui rampe, était à la fois masculin et... féminin.



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